- endurance
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♢ Sport Travail en endurance, consistant à s'entraîner le plus longtemps possible. — Épreuve d'endurance : compétition sur longue distance destinée à éprouver la résistance mécanique des voitures, des motos. ⇒ enduro.⊗ CONTR. Fragilité.Synonymes :- énergie- force- résistance- trempe- vitalitéContraires :- débilité- fragilité- mollesseendurancen. f.d1./d Capacité de résister à la fatigue, aux souffrances.d2./d TECH épreuve d'endurance: essai de fonctionnement de longue durée auquel sont soumis certains matériels pour vérifier leurs qualités mécaniques et leur résistance.⇒ENDURANCE, subst. fém.A.— Aptitude à résister avec force et constance à une fatigue physique ou morale, à endurer une épreuve. Exercice d'endurance. (Quasi-)synon. énergie, force, résistance, trempe, vitalité.1. [Endurance physique (du corps humain, d'un animal)] Endurance et courage; endurance et ténacité. Ils (...) ne résistent pas au jeûne. Vifs à l'effort, ils manquent d'endurance (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 181) :• 1. C'est ainsi que nous faisions, ma sœur et moi, des concours d'endurance : nous nous pincions avec la pince à sucre, nous nous écorchions avec la hampe de nos petits drapeaux; il fallait mourir sans abjurer; je trichais honteusement car j'expirais à la première écorchure...BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 59.2. [Endurance morale et physique] Avec endurance. (Quasi-)synon. fermeté, patience, force (d'âme, de caractère). Les qualités d'endurance, de discipline, d'entrain et de bonne humeur qui font du troupier français un outil tactique de premier ordre (FRANCE, Anneau améth., 1899, p. 66). Et sur ce siège mal équilibré on installait le candidat qui devait y rester assis pendant vingt-quatre heures consécutives, exercice d'endurance imposé par la rude discipline scolaire (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 258) :• 2. Les forces de la défense se sont rendues par défaut d'endurance; parce qu'elles en avaient assez et savaient que leur plus longue résistance serait vaine; parce qu'elles avaient perdu tout espoir.GIDE, Journal, 1943, p. 249.B.— Spécialement1. [En parlant d'une qualité sportive] Résistance à la fatigue dans une épreuve de longue durée. Pendant la course de 24 heures, au Vélodrome des Princes, le vainqueur a fait preuve d'une endurance extraordinaire (VIRMAITRE, Dict. arg. fin-de-s., Suppl., 1899, p. 98). On cherchait à alimenter la cavalerie légère de sujets affinés et musclés ensemble, susceptibles d'endurance et de vitesse (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 175). Le rythme et l'endurance du coureur de fond (Jeux et sp., 1967, p. 1227).♦ Épreuve d'endurance. Les danseurs, tout comme les sportifs, sont soumis à des épreuves d'endurance conditionnées par les difficultés, la rapidité et la durée des évolutions (BOURGAT, Techn. danse, 1959, p. 15).2. [En parlant d'un mécanisme] MAR. Endurance d'une machine. Qualité de solidité et de longévité, résistance à l'usage et à l'usure du temps. Les armateurs craignaient le peu d'endurance des générateurs à tubes d'eau pour les navires de commerce qu'il faut pouvoir utiliser d'une façon intensive et continue (LE MASSON, Mar., 1951, p. 77).3. SP. AUTOMOB. Essai, épreuve d'endurance. Compétition entre plusieurs voitures, sur un long parcours, permettant d'éprouver la résistance des conducteurs et la solidité des véhicules dans une épreuve de longue durée. En automobile, les Vingt-Quatre heures du Mans sont parmi les plus célèbres épreuves d'endurance (Lar. encyclop.).Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. XIIIe s. « patience à endurer » (Secr. d'Arist., Richel. 571, f° 124a ds GDF.), attest. isolée; relevé ds la lexicogr. à partir de BESCH. 1845. Dér. du rad. de endurer; suff. -ance. Fréq. abs. littér. :79.endurance [ɑ̃dyʀɑ̃s] n. f.ÉTYM. XIVe; dial. jusque vers 1870; (→ ci-dessous, rem., et cit. 4); de endurer.❖1 Aptitude à résister à la fatigue, à la souffrance. ⇒ Fermeté, résistance, trempe. || Endurance physique. ⇒ Force; énergie. || L'endurance d'un coureur de fond, d'un cycliste. || Son endurance est le résultat d'un entraînement progressif. || Avoir de l'endurance, une remarquable endurance. || Manquer d'endurance. — Endurance morale, endurance à la douleur. || Supporter mille maux avec calme et endurance.1 (…) son âme résistait, ancrée dans l'endurance (…)V. Bérard, Trad. d'Homère, Odyssée, p. 333.2 (…) une sorte d'endurance presque irrésistible à la longue, parce qu'elle ne tente pas de se mesurer avec la douleur, elle se glisse au dedans, elle en a fait peu à peu une habitude (…)Bernanos, Journal d'un curé de campagne, II, p. 283.3 (…) parlez-moi, pour un long mal, de l'enfant et du vieillard, qui sont égaux dans l'endurance, quand ils s'aperçoivent, de bonne foi, que ce qu'on nomme couramment « un martyre » se supporte plus aisément qu'une épine sous l'ongle ou qu'un mauvais panaris (…)Colette, l'Étoile Vesper, p. 10.REM. Endurance, signalé dès le XIVe s. (Secret d'Aristote, in Godefroy) est d'un usage général récent. Jusqu'à la fin du XIXe s., il est considéré comme un « mot normand, qui manque en français » (P. Larousse), comme « vieilli et dialectal » (Hatzfeld). Littré, après avoir écrit en 1864 « qu'il mériterait de passer (…) dans la langue littéraire », constate en 1877 que son vœu s'est réalisé :4 J'ai dit à propos de ce mot si français de forme qu'il méritait de passer dans la langue littéraire. Postérieurement à mon conseil, mais non sans doute par mon conseil, car rien de plus naturel que de former avec endurant, endurance, j'en trouve des exemples : (…) Journ. off., 23 mars 1872; Temps, 20 août 1875.Littré, Dict., Suppl., art. Endurance.2 Capacité (d'un mécanisme) à fonctionner longtemps. || L'endurance d'un moteur.♦ Autom., moto. || Épreuve d'endurance : compétition sur longue distance destinée à éprouver la résistance mécanique des véhicules. ⇒ Enduro. || Faire des essais d'endurance. — L'endurance : la compétition d'endurance. || Moto préparée pour l'endurance.❖CONTR. Abandon, faiblesse, fatigue, fragilité, lassitude, mollesse; impatience.
Encyclopédie Universelle. 2012.